. c r o i x .

Je suis rentrée après les cours, en profitant du vent sur mes pommettes, du soleil qui frappe mes avant bras pendant que je conduis mon vélo, lentement, vers chez moi. Je tourne à l'angle des ruelles en faisait de larges cercles, je me laisse porter par les pentes de goudrons.
V. passe me rendre visite. Il se laisse tomber sur mon lit en poussant un grand bruit de soulagement, comme si c'était la première fois qu'il était confortablement installée de la journée, peut-être de la semaine. Je passe un coup d'éponge sur la table, je m'assoie pendant qu'il se redresse : "Sors moi une slim, tiens."
Je lui donne une feuille, il sors de son paquet une cigarette et découpe un bout de carton, il me le tends en disant "Fais moi un toncar". Ces phrases sont toujours les mêmes, qui flottent au dessus de nous, et qui lorsqu'elle sont prononcées, agissent comme les sonneries qui nous informent de tels ou tels habitudes inévitables. J'enroule le morceau de carton en forme de tube, je lui dépose dans un pli de son jean. Nous avons passés un peu de temps ensemble, c'était agréable. On finis par se chamailler, moi avec mon Coca Cola dans les mains, et lui avec son Ice Tea. Il pars quelques minutes après l'appel de sa mère énervée.
Temporellement parlant, la masse de travail que j'ai à faire pour les jours qui viennent est absolument impossible à assumer.
Ma mère a encore trop bu, je commence à bien l'aimé quand elle est bourrée.